Histoire de la calotte
Elle a été imaginée par Armand Thiéry (étudiant puis professeur à Louvain) au début des années 1890 et choisie comme couvre-chef des étudiants catholiques vers 1895. C’est Edmond Carton de Wiart, un autre étudiant, qui proposa de nommer leur couvre-chef calotte qui vient du terme calotin, nom donné aux étudiants catholiques par les libéraux.
Mais la calotte faillit disparaître à la fin des années 60 suite aux courants de pensée hérités de Mai 68. Ce sont les régionales et les ordres (corporations étudiantes) qui, par envie de conservation, ont permis le retour de la calotte au début des années 801.
De nos jours
Sa signification a évolué au fur et à mesure du temps, mais le port de la calotte, tout comme celui de la penne, est avant tout un signe d’appartenance à un groupe.
Depuis la renaissance de la calotte dans les années 80, l’étudiant peut habiller sa calotte de différents insignes qui le caractérisent. Les significations de ces insignes ont été établies par les étudiants eux-mêmes et sont perpétuellement sujettes à des modifications. L’apparition des bandes facultaires, qui sont un emprunt à la faluche (un autre couvre-chef), est aussi à noter.
À l’heure actuelle, la calotte est portée par les étudiants des universités catholiques (UCL, UNamur, etc.) mais qui ne sont pas forcément eux-mêmes de religion catholique.
Description
La calotte est une toque cylindrique dont la couronne est d’astrakan (fourrure) et le calot de velours. La couleur du calot varie d’une ville à l’autre :
- Lie-de-vin : Namur, Bruxelles, Leuven, Louvain-la-Neuve, Fleurus, Braine-le-Comte, Mons, Virton et Tournai.
- Émeraude : Liège
- Blanc : Gand
Sur chaque calot se trouve le crescat (aussi appelé le nœud hongrois), symbolisant les quatre piliers de la calotte, les quatre éléments ou encore l’infinité.
On trouve sur l’avant de la calotte un croisillon. La première bande représente les couleurs nationales signifiant que son porteur est belge avant d’être étudiant. La deuxième bande représente les couleurs de la ville ou de l’endroit (université, école ou ordre) où la calotte est portée (croisant avec les couleurs nationales).
À l’arrière de la calotte se trouve la bande facultaire, une bande de tissu. Elle correspond aux études que suit son porteur. À chaque faculté correspond une couleur, un type de matière et un insigne.
Sur l’avant dextre (avant droit) se trouvent les étoiles indiquant le nombre d’années du porteur.
Sur l’avant senestre (avant gauche) se trouvent les lettres qui correspondent à l’université et la regionale ou le cercle dans lequel l’étudiant est baptisé.
À Namur
Les étudiants namurois portent la calotte depuis 1982. La calotte a été lancée par la RTM (Régionale Tournai-Mouscron) qui est la première régionale à avoir été fondée à Namur. Les 9 autres régionales ont vu le jour (Carolo, Lux, Liégeoise, Namuroise, Brabo, Chimacienne, Binchoise, BW, Destuna).
À Namur, les calottes sont donc les couvre-chefs des étudiants baptisés en régionales et non en facultés (ces cercles facultaires étant non-folkloriques).
La calotte namuroise n’a jamais été décernée à des étudiants non-baptisés, à l’exception du Roi Phillipe 1er de Belgique et Caniche (mascotte des étudiants namurois). Ce sont des cas extrêmement rares où la calotte n’est décernée qu’à titre honorifique par le CIR (Conseil Inter-Régionales).

