Tablar

Le tablar symbolise la réussite de l’épreuve du baptême de l’étudiant qui le porte. Il s’agit d’un tablier blanc sur lequel est inscrit le nom du cercle ou de la régionale où l’étudiant a été baptisé, la date quand a eu lieu celui-ci et un dessin personnalisé à l’effigie de son porteur. Tout un rituel pour confectionner ce dessin existe. Certains plus téméraires préféreront concevoir leur dessin eux-mêmes, là où d’autres commissionneront des professionnels pour le réaliser.

L’origine la plus probable du tablar (qui pouvait également porter le nom de blouse ou tablier1) est liée au folklore de Liège. Le tablar a une origine commune avec la toge. En effet, les étudiants liégeois en droit et en médecine cultivaient une guéguerre interfacultaire dans les années 30. Afin de provoquer leurs ennemis, les deux belligérants portaient alors pendant leurs guindailles les vêtements symboliques de la profession adverse. Les étudiants en médecinne se mirent à porter la toge des juristes, et en réponse les étudiants en droit firent de même en portant le tablier qu’ont les médecins. C’est plus tard que sera adopté officiellement l’utilisation des tablars et des toges au sein des comités de baptême2.

Une tradition entre étudiants baptisés est de s’échanger des signatures sur les tablars avec un petit mot ou une phrase qui célèbre les liens, rencontres, relations et amitiés créés initiés par le baptême. Les poches de ce tablar sont généralement réservées pour les parrains et marraines du baptisé.

À Namur, le tablar peut être porté pour la première fois lors de la Saint-Nicolas. C’est lors de cet évènement festif, et pas avant, que les nouveaux étudiants baptisés défilent avec fierté dans les rues, équipés de leur tout nouvel habit de guindailleur.

  1. https://enbordeauxetbleu.blogspot.com/2012/01/visions-de-saint-verhaegen.html ↩︎
  2. https://www.cb-philo.be/folklore/les-toges-et-capes/ ↩︎